It's always a good time ❧

Luce, c'est comme une boisson énergétique. Une bouteille avec pleins de vitamines (ou de trucs chimiques, on sait pas trop en fait) et de la bonne humeur à revendre. Elle n'est pas non plus du genre à le crier sur les toits, mais elle a horreur qu'on lui casse son moral. Ne soyez donc pas surpris de la voir s'en aller sans un mot si vous lui parlez de vos problèmes de coeur ou de votre collant que votre chat a déchiré, car Luce a beau être à l'écoute, elle préférerait parfois être sourde plutôt que d'entendre tout ce petit tas de bêtises. Et ça ne sert à rien de la forcer, car elle ne fera jamais quelque chose qui l'insupporte, comme manger des aubergines par exemple.
Luce est une très bonne amie (si vous aimez les gâteaux) et de toute confiance. Sauf quand il s'agit des secrets. Oui, en fait, elle a la fâcheuse manie de tout raconter... à son chat. Oui, son chat. Vous avez flippé hein ? Mais non, elle ne parle pas de ce genre de choses à ses voisins, il ne faudrait pas exagérer. Et puis après tout, qu'est-ce qu'il en a à faire lui, le chat, que vous ayez craqué votre culotte au supermarché pendant que vous ramassiez votre brique lait par terre alors que vous portiez une jupe transparente, hein ? On est d'accord.
Lu', elle est sensible, mais face à certaines choses, pas à tout non plus. Elle est plutôt sélective en fait. Les animaux, elle les soutient. L'écologie, elle s'en tamponne le coquillard. Les peines d'amour, c'est encore moins son truc. Bien sûr que Luce rêve d'un petit amour tout rose, mais en attendant, elle se contentera très bien de faire des rencontres par ci par là, jusqu'à trouver le bon. Pas de rapport sexuel sans protection par contre. Sinon, tu risque de te retrouver sur le palier alors qu'elle aura gardé en otage ton caleçon avec les petits ours dessus, ton préféré, jusqu'à ce que tu ailles acheter des capotes. Enfin ceci n'est qu'une situation parmi d'autres, étant donné qu'elle prend la pilule (je crois). Pour exprimer ses sentiments, c'est autre chose. Elle aime bien offrir des cadeaux, comme ça, même auprès d'un ami, parce qu'elle ne dira pas "Je t'aime", parce que pour elle, personne ne sait ce que c'est.
En plus d'être bonne pâtissière, Luce est une excellente bricoleuse. Si si vous assure! Elle, quand elle monte une bibliothèque, il n'y a jamais la petite pièce en trop qu'on a tous connu, même on se demande où elle va alors que le meuble est déjà construit. Alors ce truc finira soit dans votre pot à l'entrée de l'appart' (où y a des choses inutiles comme un stylo qui marche plus depuis 1 an mais tu le gardes quand même, ça peut servir...), soit ça va vous obséder un bon moment. Luce ne connait pas cette sensation. Elle fait partie de ces femmes qui savent se débrouiller toute seule et qui n'ont plus besoin d'appeler leur plombier ou leur voisin pour ouvrir un bocal de cornichons. Luce, elle est indépendante.
A côté de ça, elle ne sait pas nager. Elle ne sait pas non plus faire du ski. De toute façon, elle n'aime pas la montagne. Elle aime encore moins la réglisse, la pluie, déteste par-dessus tout les cafards et est hémétophobe (peur de vomir). Pour le reste, elle raffole du sucre (on ne l'aurait pas deviné), du sirop à la menthe bien frais, des couchers de soleils ainsi que des feux d'artifice. Luce en fait, elle demande pas grand chose pour être heureuse.
Ah si, dernière chose. Elle est incapable de prononcer des grossièretés, par principe. Quand elle est en colère, elle se contentera donc de vous balancer un "Quand y en a marre y a malhabar!". Oui, c'est pas top, mais c'est propre.

Si je m'offre à toi, c'est en milliers baisers de tendresse ❧

Dans cette foule de gens, Luce passe facilement inaperçu. Du haut de son mètre 60 et de ses 47 kilos, on pourrait dire qu'elle qu'elle est plutôt... banale en réalité. Son carré plongeant à frange quelque peu en pagaille cache de temps en temps ses sourcils et par conséquent les émotions qui se faufilent dans son regard. Sa chevelure brune à la base, se retrouve finalement noisette ou prâline, soit un brun très clair tirant sur le blond très clair. Une peau claire, un visage fin sur lequel trônent fièrement ses deux grands yeux turquoises qu'elle a hérité de sa mère, dont elle est il faut le dire, assez fière. Pour les plus intéressés, je pourrais vous parler d'un certain 90C et bien d'un 38, mais il n'y a qu'un pas à sauter avant d'atteindre le jardin secret de la jeune Franco-japonaise.
Pour ce qui est de son style vestimentaire, nous parlerons de quelque chose de doux. De sucré en fait. Il faut croire qu'elle porte toujours inconsciemment des fringues en accord avec son travail. Couleurs pastels, telles que le rose poudre, le vert menthe, le bleu ciel, le blanc, le parme, le corail... Bien qu'elle aura tendance à préférer un peu le pink. Mais ça, c'est un mini-secret. Elle n'a pas envie de passer pour une barbie non plus. Le dressing de notre Lu' ne se compose essentiellement que de robes (ou de jupes). Vous n'y trouverez pas un seul pantalon, même en réalisant des fouilles à la limite de l'archéologie. Tout simplement car la jeune femme estime qu'on se sent beaucoup plus libre de ses mouvements dans des vêtements dont le bas ne nous compresse pas le ventre (oui car vos femmes ne vous le disent pas, mais elles ont probablement déjà déboutonné le bouton de leur jean un soir où elles avaient trop mangé au restaurant, et ça, bah c'est pas très glam). Luce, elle donne l'impression de virevolter et de se dandiner à chaque pas qu'elle fait. Elle adore tournoyer sur elle-même en pleine rue en faisant valser sa robe, quitte à passer pour une folle. Les talons ? Très peu pour elle. Son mètre 60 lui convient suffisamment. Si par hasard elle n'arrive pas à atteindre un pot de confiture dans une étagère, elle montera sur une chaise, voilà tout. Pour ce qui est du maquillage, et pour les adeptes, Luce se contente de mascara, de blush, d'eye-liner et de rouge à lèvres tirant sur le rose et non le rouge. Oui parce que c'est pas parce qu'on est petite qu'on peut délaisser sa féminité. Luce a 20 ans après tout... Pas de piercing, pas de tatouage, juste un bracelet composé d'une chaîne en argent à laquelle sont accrochés tout plein de petits grelots, à son poignet droit. Oui c'est bruyant, mais elle en apprécie le son, alors qu'importe ce que vous en pensez, vous.

Ne crois pas tout ce qu'on raconte, ce qu'on peut lire dans les contes, si tu veux voir la liberté. ❧

Luce, elle est née un 24 Novembre, dans la capitale de France, appelée Paris. Née d'une mère française boulanger-pâtissier adepte du paris Brest et d'un père décorateur d'intérieur guetteur des dernières tendances à tout instant.
Jusqu'à 14 ans, Luce a grandi en France tout en apprenant le japonais grâce aux cours à domicile de son père. Ses résultats scolaires n'étaient pas glorieux, mais ils lui suffisaient à passer d'une classe à une autre sans trop de négociations. Il paraît que la jeune fille passait davantage le plus clair de son temps à la boulangerie, à aider sa mère plutôt qu'à faire ses devoirs. Il n'y avait donc rien d'étonnant. Le plus surprenant, c'était que Luce préférait converser avec des tartes aux fraises plutôt qu'avec des copines. Même en été, elle n'aurait pour rien au monde laissé sa place dans les 66m² que représentait le commerce de sa mère. Une attitude qui a quand même pendant quelques temps, inquiété ses parents. Ils se sont alors remis en question, s'ils ne parlaient pas trop de travail à table, si leur fille ne devrait pas voir un psychologue... pour finalement abandonner toute idée.
Le déclic se fera une année avant l'entrée au lycée, où les bulletins de la jeune pré-ado ne suffiront plus à lui permettre d'entreprendre de faire des études longues. Mais heureusement, grâce à ses parents, tout allait s'arranger. Ils décidèrent de la former, chez eux. Sur le terrain, Luce apprend alors l'art de la boulangerie-pâtisserie, mais également la cuisine de façon plus générale, et tout ça sans délaisser ses cours de japonais.
A l'âge de ses 16 ans, et après acharnement et sans grande vie sociale, Luce était employée comme jeune salariée dans la boutique de sa mère et parlait assez japonais pour pouvoir devenir traductrice. Une réelle fierté pour ses parents. Et pourtant, leur petite vie paisible ne fut que de courte durée.

Luce avait des dons, oui, des dons hors du commun. Comme des pouvoirs magiques. Il faut dire qu'entre la fois où elle a coloré les éclairs au chocolat en bleu et les nombreuses fois où des clients sont venus hystériques demander Madame Maeni en mariage du jour au lendemain, sans oublier les excuses que leur présentait leur fille alors qu'il n'y avait aucune preuve que c'était elle qui avait fait ça, les parents ont fini par se poser de sérieuses questions.
Devant leurs yeux, elle a alors décidé de le refaire. Refaire ces choses, pour leur prouver qu'elle ne mentait pas.
Elle avait la capacité de colorer tous les aliments ce qu'elle voulait, à condition de faire des mélanges par ci par là, qu'elle réalisait au début au hasard; mais aussi le pouvoir de créer des filtres d'amour en mélangeant des ingrédients pâtissiers tels que des crèmes, des colorants, et tout ça, en ayant des pensées positives et toujours pleines bonnes intentions. Il fallait qu'elle croit à l'amour pour créer ces filtres. Il fallait qu'elle mélange des ingrédients pour colorer un aliment. Elle était en revanche incapable de colorer toute espèce humaine comme les végétaux, les animaux ou les humains.

A cet instant, le père de la jeune fille décida d'envoyer sa fille au Japon. Pourquoi ? Pour apprendre à maîtriser ses capacités qu'il savait héréditaire, mais dont il n'avait jamais parlé à sa femme auparavant. Il a donc fallu plusieurs mois pour convaincre la mère de laisser sa fille partir, alors qu'elle trouvait cette histoire hallucinante et presque impossible à croire. S'il avait fallu payer un psy, ça aurait été plus pour elle que pour sa fille, c'était certain.
Au Japon, mais pas n'importe où. Au Prodiges Pensionnat, dont son père avait entendu parler par sa famille dans le pays en question. De son côté, il avait dû apprendre à maîtriser ses dons, jusqu'au point de ne plus les utiliser, seul. Luce n'était pas trop chamboulée, comparé à ce que l'on aurait pu croire. A ses yeux, ils 'agissait juste de longues vacances... Avec elle, elle emportera quelques livres de cuisine dans sa valise, ne souhaitant pas perdre la main. Avec un peu de chance, elle aurait la possibilité d'exercer sa passion dans cet établissement encore tout nouveau pour elle...

Aujourd'hui, Luce a 20 ans. Sa maîtrise des dons semble totalement contrôlée. Mais le plus important dans tout ça, c'est que la jeune fille a été engagée comme cuisinière-pâtissière au sein de son établissement, après avoir servi d'apprenti à l'ancien cuisinier, qui vient tout juste de partir à la retraite et qui souhaitait lui confier son poste. Prodiges Pensionnat avait finalement été pour Luce, une opportunité incroyable. A cet instant, elle remercia son père d'avoir sué jours et nuits pour lui apprendre le japonais comme il fallait. Même avec son style occidental, Luce se sent au Japon, comme en France, c'est-à-dire, chez elle.